SOME SUNNY DAYS est un road-movie de pauvres.

Robert, personnage principal, part avec son vélo chercher un frigo sur les routes
des landes au lieu d’aller tout bonnement en auto 
en acheter un dans un supermarché.

SOME SUNNY DAYS est un film silencieux.

Les personnages parlent peu ;
le minimum vital pour essayer de se comprendre mais aussi par politesse.

Le son des grillons, des mouches, de la forêt, des pins, de l’eau
est bien plus présente que leur voix.

SOME SUNNY DAYS est un film absurde.

Nous sommes plongés dans un monde "extra" ordinaire, décalé. 

Les personnages n’ont aucune identité sociale particulière et se rencontrent tous
de manière fortuite. Ils sont obligés, par la force des choses,

de se supporter jusqu’au moment où ils peuvent enfin s’échapper.

Les hommes parlent peu et les femmes piaillent comme dans un poulailler.
Aucun d’entre eux n’arrivent à s’entendre, ni vraiment à s’apprécier.
Chacun veut rester dans son propre monde.
D’une certaine manière, ils sont seuls, bornés et asociaux.

SOME SUNNY DAYS est un film lent.
Longs plans séquence qui éprouvent la durée du temps qui passe.
Les actions se dissolvent peu à peu dans le paysage et laissent place
à l’attente (d’un événement ?).

SOME SUNNY DAYS est un film de conquête.
Ce film n’est pas une quête (infinie), mais bien plutôt la conquête (indéfinie) de soi,
de l’abandon des illusions : le frigo ne représente littéralement rien, sinon un objet du désir,
un reflet, un double, vide et insignifiant.
Une conquête de la lucidité et un indubitable acquiescement à la vie, avec ou sans frigo
ça n’a pas tellement d’importance.
Non pas une ascèse, hors du monde, mais bien le contraire, une vie indéfinie et fragile.

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